Les riverains remontés contre l’extension de FeDex

 

Lire le communiqué de l’ADVOCNAR

 


6.10.2009 – JDLE ( Le Journal de l’Environnement )

L’Advocnar s’inquiète pour les riverains de Roissy

Sonia Pignet

L’association de défense contre les nuisances aériennes Advocnar a manifesté son mécontentement à l’annonce par l’entreprise Fedex de l’obtention d’une extension des terrains et des bâtiments mis à sa disposition à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle. Celle-ci a en effet obtenu l’autorisation d’agrandir sa superficie de tri de 23.000 m², ce qui lui permettra d’augmenter sa capacité de tri de 7.500 colis parheure (sur 44.000 actuellement). Elle indique également que la zone de fret et de produits dangereux passera de 1.400 à 13.000 m².

Pour l’Advocnar, «cette extension n’apportera que des nuisances supplémentaires et des vols de nuit». L’association s’interroge sur la nature des produits dangereux et s’inquiète du survol des populations. «Comment croire que cette extension permettra la diminution des vols de nuit souhaitée par tous les riverains en attendant l’arrêt des vols de nuit qui remettra Roissy à égalité avec Orly où les vols de nuit sont interdits depuis 1968?», demande-t-elle dans un communiqué.

L’association met également en cause les pouvoirs publics. «Le conseil d’administration de l’Advocnar constate que l’extension des moyens mis à la disposition de Fedex n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les riverains et qu’il n’y a aucune transparence sur le financement comme sur l’usage des moyens supplémentaires alloués», indique son communiqué.


23.10.2009 – Le Parisien

Les riverains remontés contre l’extension de FedEx

Marie Poussel

Pour célébrer ses 10 ans d’implantation à l’aéroport de Roissy-CDG, FeDex, le géant américain du fret, a fait une gigantesque fête la semaine dernière en annonçant son extension sur le site de l’aéroport de Roissy. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que la très active Advocnar (Association de défense du Val-d’Oise contre les nuisances aériennes) n’a pas du tout envie de boire du champagne pour célébrer cette nouvelle.
Pour cette organisation puissante composée de nombreux riverains, cette grande extension est une véritable catastrophe « qui n’apportera que des nuisances supplémentaires et plus de vols de nuit ».

« Roissy concentre déjà 90 % du fret aérien de France »

Car, comme d’habitude, le mastodonte, qui emploie 2 600 personnes, n’a pas fait dans la demi-mesure.
Son centre de tri est passé de 50 000 à 72 000 m 2 . Conséquence directe : la capacité de tri passe de 54 000 à 61 500 colis par heure. Et, là où le bât blesse le plus, c’est surtout en ce qui concerne l’extension de la zone de fret de produits dangereux. Ces locaux passent de 1 400 à 13 000 m 2 , soit une multiplication par neuf de la surface. « De quels produits dangereux s’agit-il ? s’interroge l’Advocnar. Roissy deviendrait-il l’aéroport de stockage des produits dangereux qui survoleront davantage l’agglomération parisienne et tout particulièrement les populations denses et défavorisées de l’ouest de la plaine de France ? » Cette nouvelle étape de développement a coûté la bagatelle de 106 M €, financés par ADP (aéroport de Paris) et FedEx. « Roissy concentre déjà 90 % du fret aérien de France, critiquent les responsables de l’Advocnar. Le rôle régulateur de l’Etat serait-il de concentrer à Roissy tout le fret aérien au mépris de la santé de la population survolée ? »


23.10.2009 – L’Echo Régional

FeDex s’étend, la grogne aussi …

Jean-Luc Brac

Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, était attendue au Novotel de Roissy. Pour fêter ses dix années d’activité et l’ouverture de l’extension de son centre de tri (hub) de Roissy-Charles-de-Gaulle, FeDex Express, le transporteur américain, avait convié tout le gratin en matière d’élus et d’entrepreneurs, soit près de 200 personnes. Las, au dernier moment, la ministre a fait faux bond, faisant savoir « qu’elle était retenue à Matignon ».

Pourtant, FeDex avait de quoi être fier. L’extension de son centre de tri, pour un investissement de 158 millions de dollars, devrait lui permettre de proposer à ses clients un niveau de service optimal, avec une superficie totale de 77 000 m2. La superficie de la zone e tri passera ainsi de 49 600 m2 à 72 000 m2, avec une capacité de tri passant de 54 000 à 61 500 colis par heure.

« Le hub a connu une croissance significative ces dix dernières années puisqu’il a vu doubler le nombre de colis et de documents traités », commente Robert W. Elliott, président Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique de FeDex Express.
FeDex Express, un aéroport à part entière : la seule entreprise de transport qui possède sa propre tour de contrôle et ses propres pistes. Un mastodonte qui emploie 2 600 personnes au sein du hub et partout en France. Incontournable sur Roissy, certains murmurent qu’elle aurait fait le forcing pour obtenir son extension, au risque de menacer de partir.

En tout état de cause, une extension qui n’est pas du goût de l’ADVOCNAR, l’association de riverains en lutte contre les nuisances aériennes. « Le conseil d’administration de l’ADVOCNAR constate que l’extension des moyens mis à la disposition de Fedex n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les riverains et qu’il n’y a aucune transparence sur le financement comme sur l’usage des moyens supplémentaires alloués », lâche-t-elle d’entrée dans son communiqué.

L’extension de la zone de tri de 49 600 m2 à 72 000 m2 lui pose des interrogations : « Cette extension semble réalisée sur le terrain initialement national, celui que la Cour des Comptes considère comme bradé au moment de la privatisation d’ADP. Quelle est la contrepartie payée par FeDex ? Y aurait-il un accord occulte ou même off-shore ? »

Des produits dangereux au-dessus de la tête des riverains ?

Et l’ADVOCNAR de mettre l’accent sur une autre zone d’extension, la zone de fret et de « produits dangereux » qui passe de 1 400 m2 à 13 000 m2, « soit une multiplication par 9 de sa surface ». « De quels produits dangereux s’agit-il ? Roissy-CDG devient-il l’aéroport de stockage des produits dangereux qui survoleront neuf fois plus l’agglomération parisienne et tout particulièrement les populations denses et défavorisées de l’ouest de la Plaine de France ? Ces survols sont d’autant plus dangereux et nuisibles qu’ils ont lieu de nuit au-dessus des cités-dortoir … », continue l’association, avant de conclure : « L’ADVOCNAR est résolument contre le favoritisme réservé à FeDex et s’interroge sur les contreparties qui pourraient être consenties à cette rupture d’égalité. »

 

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