Avertissement : les articles ci-dessous contiennent des imprécisions et des inexactitudes.
Afin de clarifier le débat et de rétablir la vérité, l’ADVOCNAR a rédigé un communiqué à ses adhérents, à lire absolument:
Communiqué aux adhérents – 20 février 2010
13.02.2010 – Le Parisien
Moins de vols de nuit au-dessus du département
A partir du mois de mai et jusqu’en novembre, l’aéroport de Roissy va expérimenter un couvre-feu nocturne de ses pistes sud. Les Valdoisiens en sortiront gagnants.
DANIEL PESTEL ET GRÉGORY PLESSE
Moins d’avions la nuit au-dessus des zones les plus peuplées du Val-d’Oise. Voici l’une des mesures qui doit être expérimentée entre mai et novembre à l’aéroport de Roissy. C’est l’une des dispositions qui est ressortie jeudi de la seconde réunion du groupe de réflexion piloté par le préfet de région, Daniel Canepa, dont l’un des objectifs vise à diminuer les nuisances sonores de Roissy.
Deux millions de Franciliens sont concernés. L’expérimentation consiste en un couvre-feu entre minuit et 5 heures sur le doublet sud, c’est-à-dire les deux pistes orientées vers l’ouest, responsables des déboires que vit une bonne partie des habitants du Val-d’Oise.
La conséquence, c’est que le doublet nord, qui occasionne le plus de nuisances à la Seine-et-Marne, serait le seul à fonctionner la nuit.
En Seine-et-Marne, la nouvelle a été accueillie plutôt fraîchement. Deux conseillers généraux socialistes de ce département jugent cette décision « inacceptable », le 77 ne souhaitant pas « devenir le réceptacle de l’ensemble des nuisances franciliennes ». Yanick Paternotte, le député (UMP) de Roissy, lui, jubile et renvoie les propos des Seine-et-Marnais au fond des filets, estimant que « la zone survolée par les avions qui empruntent le doublet nord est très peu peuplée ». « A vrai dire, en Seine-et-Marne, seule l’agglomération de Meaux souffre des nuisances sonores de Roissy, car c’est à ce niveau que les avions amorcent leur virage pour atterrir ou en décollant du doublet sud », estime-t-il.
L’utilisation du seul doublet nord serait donc avantageuse pour le Val-d’Oise comme pour la Seine-et-Marne, du moins pour sa partie la plus peuplée. Du côté des riverains, on plaide pour un équilibre entre le trafic des pistes. « Actuellement, le doublet nord est utilisé à 45 % pendant la journée et à 40 % la nuit, explique Patrick Kruissel, président de l’Association de défense contre les nuisances aériennes (Advocnar), la principale association de riverains. Nous souhaitons que les vols soient répartis à 50 % sur les doublets nord et sud de jour comme de nuit, en attendant d’en obtenir l’interdiction totale la nuit. » « Irréaliste », juge le député, qui ne comprend pas que l’association « se plaigne et dans le même temps ne veuille rien essayer ».
Patrick Kruissel compte envoyer au préfet de région ses remarques par écrit, dont celle concernant le doublet nord. « Nous allons également écrire une lettre ouverte au président Sarkozy, ajoute-t-il, pour lui demander de respecter le contenu de sa lettre de mission sur Roissy. Il évoquait un accord qui devait être gagnant, gagnant et un renforcement des contraintes sur les vols de nuit. »A défaut de réponse, l’Advocnar pourra toujours se consoler avec un geste de bonne volonté de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), principale utilisatrice nocturne de l’aéroport.
Son délégué général, Jean-Pierre Le Goff, s’est engagé à ce que, pendant la période d’expérimentation, les compagnies de fret utilisent les avions les moins bruyants.
Le Parisien
18.02.2010 – Le Parisien
AÉROPORT DE ROISSY Le couvre-feu agace riverains et élus
GRÉGORY PLESSE
Les trois associations de riverains impliquées dans le dossier des nuisances aux abords de l’aéroport de Roissy – l’Association de défense contre les nuisances aériennes (ADVOCNAR), le Collectif interassociatif du refus des nuisances aériennes (Cirena) et l’Arec (Association pour le respect de l’environnement et du cadre de vie) – protestent contre l’utilisation exclusive, quatre nuits par semaine entre 0 h 30 et 5 heures, des pistes nord, estimant que cette mesure « vise simplement à transférer les nuisances d’une population sur l’autre ».
Le groupe de réflexion piloté par le préfet de région a en effet proposé d’expérimenter entre mai et novembre un couvre-feu nocturne sur le doublet sud, les deux pistes responsables des nuisances aériennes sur les zones les plus peuplées du Val d’Oise.
Des avions moins bruyants pendant l’expérimentation
Dans le plan d’exposition au bruit, 372 000 personnes vivent dans la trajectoire des pistes sud, contre 185 000 pour les pistes nord. Les compagnies de fret, principales utilisatrices nocturnes de l’aéroport, se sont engagées lors de la réunion avec le préfet de région à utiliser pendant cette période d’expérimentation des avions moins bruyants. « Insuffisant », pour le président de l’Arec, Michel Tournay, qui estime que « le gain apporté sera imperceptible par rapport à la multiplication par deux du nombre de vols » au-dessus des habitants dans la zone concernée par le doublet nord, notamment la Seine-et-Marne. Les militants associatifs prônent l’utilisation égale des deux doublets la nuit et la réduction « significative, durable et contrôlée » des nuisances aériennes. Sans la remettre en cause, le conseiller général et maire de Saint- Prix, Jean-Pierre Enjalbert (DLR), considère qu’il est nécessaire « d’accompagner l’expérimentation par la refonte des trajectoires d’approche (NDLR : position également défendue par les associations) pour le doublet nord, afin d’éviter les zones urbanisées ». Pour sa part, le maire de Gonesse et président du collectif d’élus Ville et aéroport, Jean-Pierre Blazy (PS), estime que « ces mesurettes ne correspondent pas à la volonté présidentielle de trouver un accord gagnant-gagnant ». Pour l’ancien député, outre le couvre-feu sur le doublet sud – auquel il est opposé -, aucune des autres mesures retenues pour cette expérimentation (modification des procédures de décollage et d’atterrissage), ne sera applicable au mois de mai pour des raisons techniques et juridiques.
Le Parisien
D’autres réactions :
Communiqué de presse de Jean-Pierre Enjalbert, maire de Saint-Prix – 17 février 2010
Communiqué de presse de Jean-Pierre Blazy, maire de Gonesse – 18 février 2010
Réaction de Claude Bodin, député – Vonews – 1er mars 2010