autour des aéroports de Roissy CDG et du Bourget

09.11.2010 – JDLE

Mieux évaluer les nuisances ressenties par les riverains
En partenariat avec Bruitparif et l’association allemande Eans, l’Association de défense contre les nuisances aériennes (Advocnar) a lancé mardi 9 novembre à Saint-Prix (Val d’Oise) un projet de réseau indépendant de mesure du bruit autour des aéroports de Roissy-CDG et du Bourget. Porte-parole de l’Advocnar, Alain Péri présente son projet.

Pourquoi créer un tel réseau de mesure ?

Il s’agit de mieux évaluer les nuisances ressenties par les riverains et d’instaurer un dialogue avec les pouvoirs publics. Les seules mesures de bruit réalisées aujourd’hui autour de Roissy sont contrôlées par Aéroport de Paris et ne permettent pas d’apporter ces réponses. L’implantation de stations de mesure permettra de vérifier la pertinence des demandes d’indemnisation pour l’insonorisation des logements situés à la frontière extérieure du Plan de gêne sonore (PGS). Les municipalités sont régulièrement harcelées par leurs citoyens à ce sujet. Ce réseau permettra d’examiner si le bruit ressenti par les habitants correspond à une valeur objective. Ensuite, une discussion pourrait s’ouvrir avec les pouvoirs publics en vue de faire évoluer les frontières du PGS. Elaborés il y a plusieurs années, ces plans ne tiennent pas compte des modifications récentes des trajectoires des avions.

Quid de vos partenaires ?

Nous avons choisi de nous appuyer sur l’expérience de l’association allemande Eans qui est à l’origine de l’implantation d’un réseau européen de 230 stations de mesure dans une quinzaine d’aéroports – incluant ceux de Bâle-Mulhouse, Francfort et Marseille – dont les résultats sont mis en ligne sur leur site et celui de l’Advocnar.
Nous avons également décidé d’unir nos forces avec celles de Bruitparif qui pilote le projet Survol de surveillance de l’exposition au bruit et à la pollution atmosphérique des riverains des trois aéroports parisiens. Complémentaire, le projet de l’Advocnar permettra de densifier le réseau de mesure de Bruitparif.

Quand sera-t-il mis en place et avec quels financements ?

Une cinquantaine de stations devraient être implantées autour de Roissy et du Bourget, pour un coût à l’unité variant entre 3.000 et 6.500 euros dont le financement devrait être assuré par les communes, les départements et la Région. Outre l’appareil déjà en fonctionnement à Saint-Prix, deux autres démonstrateurs devraient être installés d’ici la fin de l’année. Une dizaine de stations seront ensuite mises en place au premier trimestre 2011. Les mesures réalisées par la station-pilote de Saint-Prix révèlent des niveaux sonores un peu plus élevés que ceux prévus par le PGS.

Où en sont les discussions sur la Charte de Roissy ?

Un premier rapport d’étape devrait être publié le 25 janvier 2011. Nous avons beaucoup travaillé au sein des commissions et la durée de ces discussions est un bon signe pour aboutir à des résultats intéressants. Parmi les points-clés, outre le relèvement de l’altitude des vols qui sera mis en place à Roissy au deuxième semestre 2011, figurent l’élimination des avions les plus bruyants, l’étude des procédures de descente en continu et la réduction du bruit des vols de nuit. Si l’ensemble de ces mesures se concrétisent, cela représentera une amélioration significative pour les riverains

par Sabine Casalonga


Lire le communiqué de presse de l’ADVOCNAR

 


12.11.2010 – L’Echo Régional

Des « radars » contre les avions bruyants

_content-216_243_2010-11-12-Photo-pour-article-Echo-RegionalLa mesure du bruit des avions va se déployer sur le territoire de la vallée de Montmorency par le développement d’appareils de mesures.

L’ADVOCNAR (Association de Défense Contre les Nuisances Aériennes), Bruitparif (Observatoire du bruit en Ile-de-France) et EANS (association allemande qui a développé un réseau européen de 230 stations de mesure de bruit des aéronefs) ont présenté mardi, à Saint-Prix, les objectifs d’un réseau autour de Roissy CDG de manière « à disposer d’une information objective sur les nuisances aériennes du secteur et de permettre un dialogue argumenté avec les autorités impliquées », a fait savoir l’association à cette occasion.

Des exemples concrets de déploiement de stations, notamment à Saint-Prix, et le rendu des premiers résultats y étaient présentés, ainsi que les différents aspects, aussi bien techniques qu’économiques.
Ce dispositif de stations de mesure pourrait se développer avec l’appui de collectivités locales (communes, communautés d’agglomération, Conseil général et Conseil régional).
Ces sortes de boîtes noires des nuisances aériennes seraient installées sur des sites dégagés, à distance de bruits quotidiens: écoles, routes, autoroutes, stades « afin de crédibiliser les mesures enregistrées », expliquait-on à la réunion de Saint-Prix.
La couverture des mesures d’une station demande que les appareils soient installés sur un réseau dense de circulation aérienne, afin d’obtenir des mesures dans une trajectoire régulière. « Les points d’implantation sont déjà déterminés en limite du PEB (Plan d’Exposition au Bruit) et du PGS (Plan de Gêne Sonore) », précisait Alain Péri de l’ADVOCNAR. Une station par commune serait un minimum souhaité par l’association de défense des riverains. À ces stations fixes s’ajouterait une station mobile.
« Ce projet, basé sur l’adhésion des collectivités concernées, permettra aux municipalités et aux riverains de disposer d’une information objective et transparente sur les nuisances aériennes et d’instaurer un dialogue argumenté avec les autorités impliquées », assure l’ADVOCNAR. « Ce dispositif devrait permettre de s’opposer aux mesures réalisées par ADP », espère un élu de la municipalité de Deuil-la-Barre. « Il faudrait s’entendre entre communes sur l’implantation de ces appareils de mesure du bruit », explique pour sa part un élu d’Enghien-les-Bains.

3 000 à 6 500 euros l’appareil

Ces appareils seraient installés sur des terrasses, toits, mâts, poteaux, édifices urbains. « Ils nécessitent une maintenance d’exploitation notamment par un calibrage semestriel », précisait de son côté Bruitparif.
Le coût d’un appareil varie de 3 000 euros pour un équipement de classe 2 à 6 500 euros pour celui de classe 1, plus fiable. Des stations mobiles de classe 1 pourraient temporairement être utilisées pour compléter les mesures des appareils de classe 2.

Cette démarche de l’ADVOCNAR s’inscrit dans d’autres actions comme le volet environnemental du projet SURVOL (SURveillance sanitaite et enVironnementale des plates-formes aéroportuaires de rOissy, orLy et le bourget).

Les mesures réalisées par les stations déjà existantes sont consultables sur le site www.advocnar.fr en lien avec celui de l’EANS.

Fabrice CAHEN

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