Les voyages en avion représentent 40% des émissions carbonées du tourisme.

12.10.2011 – Le Journal de l’Environnement

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites par l’industrie touristique mondiale pourraient doubler dans les 25 prochaines années, faute de politiques de réduction des émissions efficaces. Telle est la principale conclusion d’un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le document recommande de réduire l’empreinte carbone et de développer des mesures incitatives du secteur.

S’appuyant sur les résultats d’un sondage envoyé aux pays membres de l’OCDE et à certains pays non membres, l’étude constate que l’atténuation au changement climatique (la réduction des émissions de GES) a reçu plus d’attention que l’adaptation, et que les stratégies nationales de réduction des émissions liées au tourisme ne seront pas suffisantes pour que le secteur réduise ses émissions de moitié d’ici 2050, conformément aux objectif globaux prévus par la communauté internationale.

Le secteur contribue à environ 5% des émissions mondiales de GES. Les voyages en avion représentent 40% des émissions carbonées du tourisme, contre 32% pour les voyages en voiture et 21% pour l’hébergement.

Mais le secteur n’est pas forcément maître de son destin climatique. De nombreux gouvernements planifient la réduction des émissions du secteur en fonction des performances climatiques d’autres domaines d’activité. De plus, nombre de pays fortement dépendant du tourisme rechignent à lui imposer des contraintes.
«Les décideurs politiques de chaque pays doivent trouver les réponses les plus appropriées à leurs propres situations, estime Arab Hoballah, chef de l’Initiative consommation et production durables, basée à Paris, dans les bureaux de la division Technologie, industrie et économie du Pnue. Ce rapport, qui souligne l’ampleur des défis auxquels nous faisons face, fournit des informations pertinentes et utiles. Nous avons beaucoup à apprendre à partir d’exemples de bonnes pratiques.»

L’étude souligne aussi que certaines des conséquences des changements climatiques produiront des effets considérables sur l’industrie touristique, comme l’accès à l’eau potable. Le nombre de personnes confrontées à une pénurie d’eau pourrait augmenter de plus de deux milliards d’ici 2100, selon un scénario où le réchauffement moyen serait compris entre 2 et 3°C. De nombreuses destinations touristiques verraient alors leurs activités affectées par cette raréfaction des ressources naturelles.

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