journée contre les vols de nuit !

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COMMUNIQUE DE PRESSE ADVOCNAR

28 mars : Journée nationale du sommeil, journée contre les vols de nuit !

Sous les avions la nuit, même quand nous ne sommes pas réveillés, notre santé est atteinte.

A Roissy Charles de Gaulle, il y a plus de 620 000 personnes dans le Plan d’Exposition au Bruit, et plus de 2 millions de personnes survolées en dessous de 3000 mètres dont le sommeil est perturbé.

Le bruit, en particulier celui des avions la nuit, augmente l’hypertension artérielle avec ses conséquences ; infarctus du myocarde, AVC… Depuis l’étude européenne HYENA portant sur l’observation de 5000 personnes autour de grands aéroports, d’autres études importantes ont confirmé l’importance de ce problème de santé publique. Il va bien au-delà des conséquences des troubles du sommeil sur l’activité diurne, tels que fatigue et troubles de la vigilance pouvant entraîner des accidents du travail et de la circulation, stress et troubles psychiques, altération des capacités cognitives etc. Pour l’OMS, le niveau de preuve est suffisant. Pourtant, les pouvoirs publics français n’ont pas pris en compte l’impact sanitaire des vols de nuit

Roissy CDG est le premier aéroport européen pour les vols de nuit avec près de 60 000 mouvements annuels sur la période de nuit de huit heures consécutives (22h – 6h). Sur les grands aéroports concurrents tels que Heathrow, Schiphol ou Francfort, nos voisins européens ont pris la mesure les risques sanitaires en appliquant des restrictions sérieuses la nuit (moyenne annuelle pour les trois de 32 à 34 000 mouvements). La dernière en date est l’application d’un couvre-feu de 23h à 5h sur l’aéroport de Francfort.

En France, malgré des groupes de travail et la commission nationale « vols de nuit » sous l’égide de I’ACNUSA, aucun progrès en vue, hormis quelques mesures insignifiantes. Face à la demande raisonnée des associations et des élus d’une réduction du nombre de vols de nuit comparable aux concurrents européens et donc ne mettant pas en cause le modèle économique du transport aérien, les opérateurs en France soutenus par la DGAC ne défendent qu’une seule position : Aucune restriction ! Il est choquant que l’aspect sanitaire n’ait pas sa place dans cette évolution.

Les associations demandent que l’État, enfin, joue son rôle d’arbitre équitable pour imposer un compromis intelligent entre le développement économique et la nécessaire protection de la santé et la qualité de vie des populations survolées autour des aéroports.


Le communiqué de presse en pdf