On alterne aussi ?

02.04.2015 – Actu 95
Mercredi 18 mars, Paris était la ville la plus polluée au monde, devant Shanghai ! Les mesures ne se sont une nouvelle fois limitée qu’aux automobilistes, une hérésie selon l’Advocnar. Insuffisant pour l’association luttant contre les nuisances aériennes, qui réclame une nouvelle fois la réduction du trafic aérien.
L’OMS estime que plus de 2 millions de personnes dans le monde meurent chaque année du fait de l’inhalation de particules fines présentes dans l’air intérieur et extérieur – parmi les 7 millions de décès dus à la pollution globale de l’air.

Des poumons grisonnants

L’Advocnar assure que le trafic aérien participe à la mauvaise qualité de l’air : « Les polluants issus de la combustion du kérosène sont toxiques : oxydes d’azote (NOx), particules fines (PM) et composés organiques volatils (COV) continuent de tuer puisque la similitude du kérosène avec le gazole fait que la pollution des avions est identique à celle des moteurs diesel ».

Une France hors-la-loi

La réduction du trafic aérien en cas de pic de pollution, qui est prévue par l’article 181 de la loi Grenelle II du 12 juillet 2010, et dans l’arrêté du 26 mars 2014 relatif au déclenchement des procédures préfectorales en cas d’épisodes de pollution de l’air ambiant, n’a jamais été appliquée. L’association va meme plus loin en expliquant que « les concentrations de PM10 sont encadrées par la loi depuis 2008. La directive européenne sur la qualité de l’air impose de ne pas dépasser 50 microgrammes par mètre cube d’air (μg/m3) pendant plus de trente-cinq jours pendant une année. » Et malgré cela, la France ne respecte pas ces normes. Elle fait, aujourd’hui l’objet d’un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne.

Jean-Christophe Le Blévec

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