18.01.2018 – Le Parisien

Les riverains de l’aéroport de Roissy déplorent le développement de celui de Nantes

Roissy. L’association de riverains regrette que le développement du trafic aérien se fasse au détriment des populations locales.

L’Association de défense du Val-d’Oise contre les nuisances aériennes (Advocnar) s’interroge dans un communiqué, ce jeudi 18 janvier, sur les conséquences du renoncement au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). « L’Etat poursuit par cette décision (ou plutôt cette non-décision) sa politique aéroportuaire du laisser-faire. L’augmentation du trafic s’est opérée et continuera à s’opérer sur les plates-formes existantes, dans des zones à forte densité de population », déplore l’Advocnar. Association interpelle également le gouvernement. « Que comptez-vous faire pour contrer le sacrifice des populations dont la santé et le cadre de vie sont gravement impactés par le trafic aérien en France ? Quand serez-vous les garants d’un juste équilibre entre la croissance continue du transport aérien et la nécessaire protection de la santé de nos concitoyens ? », demande-t-elle.


18.01.2018 – La Gazette du Val d’Oise

Abandon d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Des riverains de Roissy-Cdg en colère dans le Val-d’Oise

L’Advocnar, association de défense des riverains de l’aéroport de Roissy-CDG (Val-d’Oise) réagit vivement à la décision du gouvernement.

L’Advocnar alerte depuis des années sur les conséquences pour les populations de l’augmentation du trafic aérien, autour de Roissy.

L’association de défense des riverains de l’aéroport de Roissy-CDG dans le Val-d’Oise réagit vivement à la décision du gouvernement, d’abandonner le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).

« Que comptez-vous faire pour contrer le sacrifice des populations dont la santé et le cadre de vie sont gravement impactés par le trafic aérien en France ? Quand serez-vous les garants d’un juste équilibre entre la croissance continue du transport aérien et la nécessaire protection de la santé de nos concitoyens ? Les garants d’un véritable développement durable de ce secteur ? », interpelle l’Advocnar, association de défense des riverains de l’aéroport de Roissy, exposés aux nuisances d’un trafic aérien qui ne cesse de s’accroitre depuis cinquante ans.

L’Advocnar commente la décision par de multiples interrogations sur les conséquences : «  l’État devra rompre le contrat passé avec Vinci, ce qui coûtera une petite fortune aux contribuables que nous sommes tous. L’abandon des portiques censés être le support de l’écotaxe n’a pas servi de leçon aux pouvoirs publics.

– L’Etat considère comme quantité négligeable le résultat d’un référendum organisé sur ce projet. Nous appelons cette attitude un déni de démocratie.

– Les avions continueront à survoler la ville de Nantes, avec l’impact sanitaire reconnu, à la fois en termes de bruit et de pollution, mais les grenouilles abritées par les zones humides de la région du site nous ont exprimé leur satisfaction. On ne peut pas plaire à tout le monde !

– L’Etat poursuit par cette décision (ou plutôt cette non-décision) sa politique aéroportuaire du laisser faire. L’augmentation du trafic s’est opérée et continuera à s’opérer sur les plates-formes existantes, dans des zones à forte densité de population. Les Peb (plans d’exposition au bruit) ne sont pas respectés. Ils ne jouent pas leur rôle de limitation de la population subissant les nuisances. Les Peb de l’Ile-de-France (la moitié du trafic national), concentrent une densité démographique 10 fois plus forte que la moyenne nationale (1200 hab./km2), et 5 fois plus forte, ce n’est guère mieux, pour les principaux aéroports régionaux.

– Le kérosène utilisé comme carburant aéronautique est similaire au gasoil des moteur diesel, il participe donc dangereusement aux pics de pollution (oxydes d’azote et particules fines) des grandes agglomérations. Le Conseil d’État vient de retoquer les plans de protection de l’atmosphère de plusieurs régions, et les instances européennes ont mis en demeure notre pays de respecter les normes environnementales, mais tout cela n’émeut pas les pouvoirs publics.

– Comme on compte pour quantité négligeable les coûts externes du trafic aérien, on peut continuer à surcharger les aéroports existants au mépris de la santé des populations survolées et au risque d’un scandale sanitaire. Songeons que tout mouvement d’avions à Notre-Dame-des-Landes, ou dans une autre zone peu dense, aurait impacté 1000 fois moins de personnes. »

L’ADVOCNAR, membre de l’Union Européenne Contre les Nuisances Aériennes et de la Convergence Associative, interpelle enfin le gouvernement sur les conséquences de sa décision :

« Que comptez-vous faire pour contrer le sacrifice des populations dont la santé et le cadre de vie sont gravement impactés par le trafic aérien en France ? Quand serez-vous les garants d’un juste équilibre entre la croissance continue du transport aérien et la nécessaire protection de la santé de nos concitoyens ? Les garants d’un véritable développement durable de ce secteur ? »

Fabrice Cahen – La Gazette du Val d’Oise


Lire le communiqué de presse de l’ADVOCNAR


 

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