En application de l’article 45 de la loi n°2015-992 et du décret n°2016-565, l’ADEME a établi un bilan national des programmes d’action de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques communiqués par les onze aérodromes concernés.

Ce bilan fait apparaître que les objectifs de réduction des intensités d’émission en gaz à effet de serre et en polluants atmosphériques, fixés par le décret à 10% pour l’année 2020 et 20% pour l’année 2025, par rapport à l’année de référence 2010, sont respectés.

On note qu’en volume, les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques restent, en 2025, à un niveau proche de celui de 2010, à l’exception des émissions de COV qui sont en baisse. Une évolution à la hausse apparaît à partir de 2020, pour les émissions de GES, de NOx et de TSP.

L’ADEME propose plusieurs pistes de travail, qu’elle souhaite étudier en collaboration avec les aéroports:

  • Privilégier le suivi des émissions absolues plutôt que des intensités d’émission au travers d’indicateurs clés, par aéroport, afin de suivre les progrès ;
  • Fixer et respecter, par aéroport ou groupe régional d’aéroports, des objectifs de réduction absolue des émissions de gaz à effet de serre et de polluants, sur un périmètre intégrant l’ensemble des vols et des phases de vol, ainsi que les trajets routiers depuis et vers l’aéroport ;
  • Ouvrir un débat sur la maîtrise du développement du trafic aérien, avec l’ensemble des acteurs concernés.

Lire le bilan de l’ADEME « Programme actions aérodromes 2018 »


Le commentaire de l’ADVOCNAR pour bien comprendre ce qui se joue:

Le texte de loi demande d’évaluer les émissions des aérodromes à l’aide d’un indicateur d’intensité d’émission en gaz à effet de serre et en polluants atmosphériques: on prend les émissions polluantes et on les divise par le nombre d’unités de trafic (passagers ou fret). Pour faire baisser l’indicateur, il suffit d’augmenter l’emport des avions (le nombre de passagers par avion) par exemple.

L’ADEME fait une excellente recommandation: privilégier le suivi des émissions absolues.
Ce sont ces émissions en valeur absolue qui doivent baisser si on veut faire diminuer la pollution de l’air et préserver la santé des populations.