Sans regret, nous quittons 2020, une année difficile sur le plan sanitaire, social et humain.
Aujourd’hui nous ne pouvons que souhaiter une amélioration de la situation liée à l’épidémie.

Cependant la réduction drastique du transport aérien liée à la covid-19 nous a permis de redécouvrir notre cadre de vie quotidien avec une diminution sensible du bruit infernal des survols et une réduction appréciable de la pollution de l’air. En aucun cas nous ne pourrons accepter un retour à la situation inadmissible de 2019 au regard des nuisances subies.

Alors que l’Etat investit des sommes colossales pour soutenir le transport aérien, dans l’objectif de lui redonner le plus rapidement possible son niveau de trafic de 2019, nous affirmons que le monde d’après doit s’organiser dans le respect des Accords de Paris : l’industrie aéronautique, qui ne fait pas partie des activités vitales et indispensables de notre humanité, devra être utilisée dans des proportions raisonnables, ce secteur devra contribuer comme les autres à une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, afin de limiter le dérèglement climatique pour espérer léguer aux générations futures un monde vivable.

En conséquence, avec vous tous, nos actions porteront sur l’abandon du projet de Terminal 4 à Roissy-Charles de Gaulle et de toute autre extension destinée à accroître le trafic, la lutte contre le développement du fret aérien responsable pour une grande part des vols nocturnes perturbant gravement notre sommeil. La relocalisation de la production et du commerce doit être favorisée.

Nous continuerons d’agir en justice pour le respect des textes européens destinés à réduire le bruit dans l’environnement et autour des grands aéroports, à limiter la pollution de l’air dans l’intérêt de notre santé. La Loi LOM nous reconnaît désormais le droit de vivre dans un environnement sonore sain, nous rappellerons que cette disposition ne doit pas rester lettre morte. Nous serons vigilants concernant le projet de loi Climat dont la première mouture affaiblit déjà considérablement les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, en particulier celles destinées à limiter les effets néfastes du transport aérien.

Nous poursuivrons la promotion auprès des Elus et des décideurs de nos 18 mesures pour réduire la pollution sonore et la pollution de l’air liées au transport aérien.

Ensemble, en 2021 pour cette décennie qui débute, œuvrons pour une transition économique, sociale et environnementale soucieuse en priorité de la santé de nos concitoyens.