Un nouveau pôle économique

06.05.2008 – Le Parisien

40 000 emplois aux portes de Roissy

Un vaste pôle économique de près de 1 000 ha, bordé par l’aéroport de Roissy, devrait voir le jour à partir de 2011. Il s’agit d’un programme d’aménagement économique très ambitieux. Le triangle de Gonesse (Val-d’Oise), délimité par l’A 1, le Bourget et l’aéroport de Roissy, s’étend sur près de 1 000 hectares. Le cabinet d’architecte, en charge du projet, vient tout juste d’être désigné.

Dans les quinze ans qui viennent, le site devrait accueillir près de 40 000 emplois. Rien que l’aménagement, qui n’inclut pas les constructions, devrait coûter entre 300 et 350 millions d’euros. Revue de détail.

Des entreprises orientées vers la recherche
 » Les sociétés de logistique sont exclues du projet, assure Hervé Dupont, directeur général de l’Etablissement public d’aménagement (EPA) Plaine de France en charge du dossier * . En revanche, le site accueillera une technopole, c’est-à-dire des sociétés orientées vers la recherche et le développement, ainsi que des activités de service et de formation .  » La zone sera découpée en quartiers en fonction de la nature des entreprises .

Plan d’exposition au bruit oblige, aucun logement ne sera bâti, mais tous les bâtiments bénéficieront d’une protection phonique. De nouveaux transports Le triangle de Gonesse devrait être traversé par la future connexion entre le RER B et le RER D avec, en plus, la construction d’une gare au milieu. De nouvelles lignes de bus en site propre seront également créées . Plus tard, il est même prévu une ligne de tramway entre l’aéroport du Bourget et celui de Roissy. « Pour désenclaver ce territoire, coupé par l’autoroute A 1, de nombreux ponts enjambant cet axe majeur, verront le jour », détaille Hervé Dupont. Notamment pour faciliter les trajets entre Gonesse et Villepinte. Un environnement attrayant Le bruit de l’aéroport étant une nuisance non négligeable, les aménageurs vont porter une attention particulière à l’environnement. Ainsi, de nombreux bâtiments bénéficieront d’un atrium, une sorte de jardin intérieur couvert par une verrière. Deux ou trois lacs seront aussi aménagés. Outre l’intérêt visuel, ils auront également une fonction de récupérateur d’eau de pluie. « C’est indispensable car les différentes constructions vont nécessiter l’imperméabilisation des terrains, et les réseaux d’eau de la Seine-Saint-Denis sont saturés », analyse le directeur de l’EPA. Des parcs sont également à l’étude. Les trois ans qui viennent seront consacrés aux études de faisabilité. Les premiers coups de pioche ne devraient pas intervenir avant 2011.

L’EPA est co-financé et piloté par l’Etat, la région, deux conseils généraux et trente villes réparties sur la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise.

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