le 20 septembre à Paris, ils voteront une délibération contre les vols de nuit .

05-09-2008 – Le Journal de l’Environnement

Le bruit des avions de Roissy excède les élus

Le 20 septembre, une déliberation sera soumise au vote des conseils municipaux de communes touchées par les nuisances sonores causées par les avions atterrissant et décollant de Roissy et du Bourget. Elle appelle à un couvre-feu nocturne d’une durée de 8 heures consécutives sur ces deux aéroports. L’initiative a été lancée par des élus. Elle est soutenue par l’Association de défense contre les nuisances aériennes (Advocnar), selon laquelle 248 communes ont été sollicitées pour l’adoption de la délibération.

Dans un article du 3 septembre, Le Parisien précise par ailleurs qu’une délégation d’élus des Yvelines, département dont 127 communes subissent ces nuisances, sera reçue le 11 septembre par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Elle demandera l’arrêt des vols de nuit et une hausse de l’altitude des avions à l’approche de leur piste d’atterrissage à Roissy. «Pour les gens qui voient défiler les avions sans relâche, la situation est devenue infernale, c’en est même obsédant», a indiqué Jean-François Michel, président du Collectif inter-associatif du refus des nuisances aériennes (Ciréna).

Les secrétaires d’Etat à l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet et aux transports Dominique Bussereau avaient annoncé en décembre 2007 que l’altitude des avions à leur arrivée en région parisienne serait relevée de 300 mètres, la mise en application s’échelonnant entre 2008 et 2011. Le maire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), Philippe Esnol, interrogé par le Parisien, reste dubitatif : «Sur Le Bourget et Orly, où les mouvements sont moins importants, un relèvement de l’altitude est prévu cette année et l’an prochain. Or sur Roissy, qui enregistre plus de 500 000 mouvements par an, le dispositif n’entrera en vigueur que dans trois ans, pourquoi?».

Agnes Ginestet


03-09-2008 – Le Parisien

Nuisances aériennes : un espoir pour les habitants excédés

UNE LUEUR d’espoir pour les victimes des nuisances aériennes. L’Advocnar, Association du Val-d’Oise contre les nuisances aériennes, et une délégation d’élus des Yvelines, qui réclame notamment un relèvement des altitudes des avions en phase d’atterrissage à l’approche de la plate-forme de Roissy, seront reçues le 11 septembre à la Direction générale de l’aviation civile (Dgac).

Selon eux, le bruit incessant des appareils qui passent trop bas au-dessus de certaines zones urbaines se répercute sur la santé des populations. Ils réclament également un couvre-feu concernant les vols de nuit.

Comble de malchance pour les habitants de la région, c’est surtout par beau temps qu’ils subissent une gêne. « Quand le ciel est dégagé sur l’ouest de l’Ile-de-France, en général les masses d’air viennent de l’est, explique un élu des Yvelines. Comme les zincs atterrissent face au vent, on en prend plein les oreilles de jour comme de nuit d’autant qu’ils survolent nos maisons à environ 1 000 m d’altitude. » Du coup, nombreux sont ceux qui vivent un enfer. Les habitants ne peuvent plus profiter de leur jardin ni de leur terrasse, mais surtout beaucoup éprouvent des difficultés pour dormir. Malheureusement, selon l’Advocnar, le relèvement des altitudes ne profitera pas à tout le monde. « Les habitants qui vivent à moins de 20 km de Roissy ne verront pas la différence, car l’avion amorce sa phase d’atterrissage, détaille Patrick Kruissel, président de l’Advocnar. En revanche, les habitants de Cergy devraient en profiter si les paliers passent de 1 000 à 1 300 m d’altitude. » Ce relèvement acté lors du Grenelle de l’environnement par Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports, et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, est normalement prévu en 2011. « Sur Le Bourget et Orly, où les mouvements sont moins importants, un relèvement de l’altitude est prévu cette année et, l’an prochain sur Roissy, qui enregistre plus de 500 000 mouvements par an, le dispositif n’entrera en vigueur que dans trois ans, pourquoi ? » demande Philippe Esnol, maire PS de Conflans. L’autre cheval de bataille de l’association concerne les vols de nuit. « Ils ont augmenté entre minuit et 5 heures du matin alors qu’il devrait logiquement baisser, poursuit le président de l’Advocnar. En outre, les chiffres du nombre de vols sont différents d’un organisme à l’autre. C’est pour cette raison que nous voulons clarifier la situation avec la DGAC. Orly a déjà un couvre-feu depuis 1968, pourquoi l’aéroport de Roissy est-il traité différemment ? » L’homme a d’ailleurs saisi la Cour européenne de justice en avril au nom du droit à la vie familiale et pour discrimination d’une population par rapport à une autre.

Il a également demandé aux deux cent cinquante communes autour de Roissy, inscrites dans le plan d’exposition aux bruits, de voter une délibération pour réclamer la mise en place du couvre-feu. Ils doivent se réunir symboliquement au Trocadéro le 20 septembre pour en réclamer l’application.

Yves Fossey et Sébastien Thomas


Le commentaire de l’ADVOCNAR :

L’ADVOCNAR sera effectivement reçue par la DGAC, non pas le 11 mais le 10 septembre, ainsi que plusieurs associations concernées par le combat des nuisances aériennes .

Cette démarche fait suite à la réunion de la Commission Consultative de l’Environnement le 11 juillet 2008, où ces associations étaient représentées .
Les questions des associations avaient alors porté sur les vols de nuit, les chiffres présentés étant contradictoires .

 

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