En application du décret du 26 avril 2002, un nouvel indice est désormais utilisé pour élaborer le PEB : l’indice Lden (L=level (niveau), d=day (jour),e=evening (soirée),n=night (nuit)), recommandé pour tous les modes de transport au niveau européen. Il découpe la journée en trois périodes :
– la période du jour s’étend de 6 heures à 18 heures,
– la période de soirée s’étend de 18 heures à 22 heures ; à même niveau de bruit, la gêne y est considérée comme trois fois supérieure à celle occasionnée dans la période 6h -18h,
– la période de nuit s’étend de 22 heures à 6 heures ; à même niveau de bruit, la gêne y est considérée comme dix fois supérieure à celle occasionnée dans la période 6h -18h.
Avantage de l’indice Lden
Par le coefficient de pondération en période de soirée et de nuit, l’indice Lden est plus représentatif de la gêne subie par les riverains que l’ancien indice psophique.
Inconvénients de l’indice Lden
L’indice Lden est un indicateur de bruits cumulés. Il ne prend donc pas en compte la répétition des évènements sonores. Un indice Lden 55 résultant d’un évènement sonore homogène au cours du temps sera mieux accepté que le même indice provoqué par des centaines de mouvements d’avions dans la journée, surtout si ces évènements sonores émergent d’une zone calme.
Le PEB et le PGS de la plate-forme de Roissy sont beaucoup plus étendus que sur d’autres aéroports, notamment à cause du nombre de mouvements, mais surtout parce que CDG concentre 59 000 vols nocturnes (période 22h – 6h) chaque année. Chaque vol de nuit étant considéré comme équivalent à 10 vols de jour, il serait possible selon cette méthode de calcul de substituer 590 000 vols de cœur de journée aux 59 000 vols de nuit en maintenant constante la valeur de l’indice Lden, donc sans obligation pour ADP de faire réviser le PEB. Ainsi, en dépit du bon sens, on pourrait affirmer que la gêne (et en parallèle le niveau de pollution) serait inchangée avec une augmentation du trafic de 107 % !