ACNUSA – Vols de nuit : propositions affligeantes!

Le président de l’ACNUSA , agence publique censée protéger les riverains contre les nuisances aériennes, a eu une idée géniale. Il propose d’établir une plage de repos pendant la nuit du samedi au dimanche – les riverains pourront faire la grasse matinée jusqu’à six heures du matin !
Faut-il en rire ou en pleurer ?

Cette idée n’avait encore jamais été évoquée, tout simplement par ce que c’est un non-sens du point de vue de la santé publique, le sommeil des populations doit être protégé chaque nuit. C’est un besoin fondamental pour l’OMS. Au-delà des problèmes liés à la perturbation du sommeil, plusieurs études européennes démontrent le lien entre le bruit des avions la nuit et l’augmentation de l’hypertension artérielle avec ses conséquences, infarctus et AVC…

Les grands aéroports européens concurrents de Roissy CDG ont déjà pris la mesure du problème sanitaire et donc réduit très fortement les vols de nuit. Roissy CDG a, en moyenne, deux fois plus de vols sur les 8 heures de nuit que Heathrow, Schiphol ou Francfort…

Les associations et les élus demandent que Roissy CDG soit aligné sur ses concurrents européens, soit une réduction de 50 % environ des mouvements nocturnes. C’est possible, sans diminution des emplois, en adaptant l’activité. Francfort qui a un couvre-feu depuis novembre 2011 en a fait l’éclatante démonstration.

L’ACNUSA s’est dévoyée sur le sujet des vols de nuit en traitant avec un mépris total les populations qui souffrent. Au delà du repos dominical, le chapitre du rapport consacré aux vols de nuit est truffé d’inepties fantaisistes, d’arguments fallacieux ou totalement contradictoires. Il pourrait amuser s’il n’y avait pas en cause la protection de la qualité de vie et de la santé de centaines de milliers de personnes….

Voir la position de l’UFCNA association nationale représentée par l’ADVOCNAR au sein du groupe de travail et de FNE sur ce projet de rapport présenté en février. Le président de l’ACNUSA n’en a tenu aucun compte ! Voir aussi la page « Vols de nuit » pour l’ensemble des travaux du groupe de travail.
N’hésitez pas à donner votre point de vue à l’ACNUSA, par Email ou courrier à l’attention de M. Victor HAIM, Président, bâtiment 5, bureau 5306, 244 boulevard Saint-Germain ,75007 Paris.
Ci dessous, article de la Tribune, d’aucun pourrait croire à une avancée, ce n’est qu’un leurre!

26.05.2012 – La Tribune

L’autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires propose d’interdire les vols de nuit entre 23h et 6h du samedi au dimanche.
Dans son rapport ACNUSA dénonce également les survols d’agglomérations pour « faire des économies de carburant ».
« Une plage de repos » nocturne entre le samedi et le dimanche entre 23h00 et 6h00. C’est la proposition de l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) dans son rapport annuel divulgué dimanche. « Les vols de nuit sont un problème récurrent. Les interdire, c’est hors de question, mais les réglementer et trouver tout ce qui peut conduire à diminuer les nuisances liées à ces vols de nuit, c’est absolument nécessaire », a indiqué à l’AFP le président de l’Acnusa, Victor Haïm. Cette proposition de l’Acnusa vise à répondre au problème des vols de nuit. En 2012, sur les 319 infractions qu’elle a sanctionnées d’une amende, environ un tiers (124) était lié à un vol de nuit. En attendant, l’Acnusa pourra dès 2014 infliger des amendes de 40.000 euros, contre 20.000 euros actuellement, contre des décollages de nuit sans autorisation.

L’aéroport de Roissy « abuse » des vols de nuit

En novembre dernier un rapport commandé à un cabinet indépendant, CE Delft,  par l’Advocnar (Association de défense contre les nuisances aériennes) avait comparé les vols de nuit des trois principaux aéroports européens. Ainsi, l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle avait enregistré en 2010 61.255 mouvements entre 22h et 6h. Le principal aéroport londonien, Heathrow, en avait autorisé 27.200 entre 23h et 7h. Celui de Francfort en a enregistré 40.515. L’association accuse le premier aéroport de France d’abuser des vols nuit, et estime que son gestionnaire, Aéroports de Paris (ADP), surestime l’impact économique de cette pratique. D’après l’Advocnar, ADP ne prend pas en compte le coût environnemental du survol et des conséquences sanitaires pour les riverains.

Le survol des agglomérations, l’autre problème

Les conséquences sanitaires sont également aggravées par le non-respect des trajectoires réglementaires. C’est le premier motif d’infractions constatées par l’Acnusa qui a infligé 146 amendes en 2012. L’organisme constate que de nombreux vols ont survolé des agglomérations qui auraient dues être évitées « parfois par accident, parfois pour faire des économies de carburant », d’après Victor Haïm.
Au total, les 319 manquements ont fait l’objet d’amendes d’un montant total de 2,7 millions d’euros. Depuis sa création, en 1999, l’Acnusa indique avoir prononcé pour plus de 33 millions d’euros d’amendes.


Rapport ACNUSA 2012

Rapport ACNUSA 2012 vols de nuit

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