mobilise contre la pollution

03.02.2014_content-100_23_logo_vonews

Ils dénoncent un air toujours plus pollué

Les responsables d’associations de défense de l’environnement se sont retrouvés samedi à Paris. Un rassemblement baptisé : le carnaval des asphyxiés. Les manifestants du Val d’Oise ont montré du doigt la pollution chimique des avions.

« Des millions de personnes sont concernées, mais pourtant l’information est passée scandaleusement sous silence », s’indignent les représentants de l’Advocnar qui rappellent que la France fait l’objet d’un contentieux de l’Union Européenne pour non respect des valeurs limites pour les particules fines (PM10) et s’expose dès 2014 à une amende d’environ 100 M€ € et 85 M€ les années suivantes si les mesures visant à respecter ces valeurs limites ne font pas la preuve de leur efficacité.

L’association demande la prise des décisions, à commencer par « la réduction du trafic aérien en cas de pic de pollution, qui est prévue par l’article 181 de la loi Grenelle II du 12 juillet 2010, mais n’a jamais été appliquée. »

L’Advocnar souhaite aussi « un plafonnement du trafic aérien en Île-de-France », « des trajectoires épargnant les zones densément peuplées », et « l’application généralisée de la descente continue, moins polluante et moins bruyante », et enfin « le renouvellement accéléré des flottes, pour des avions moins polluants et moins bruyants »

« Les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités face aux lobbies aériens pour protéger la santé des populations », conclut l’Advocnar qui a manifesté samedi à Paris, place du Trocadéro :

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02.02.2014 – Le Parisien

Ils veulent changer d’air

Ile-de-France environnement, qui regroupe 370 associations, organisait hier son carnaval des asphyxiés pour dénoncer la trop forte pollution.

manifestation du Trocadéro février 2014Paris, place du Trocadéro (XVIe), hier. Les manifestants ont dénoncé la pollution liée à la circulation automobile et au «chauffage résidentiel» mais aussi concernant le trafic aérien. Ils voudraient que ce dernier soit réduit pour «protéger la santé des citoyens». (LP/Arnaud Journois.)

De faux avions survolent le Trocadéro à basse altitude. Sous ces engins, gonflables, des hommes et des femmes portent des masques et des blouses blanches. En chœur, ils scandent des slogans : « Paris ton sale air irrespirable, irresponsable, mon air, c’est mon droit, l’avenir c’est changer d’air »… Bienvenue au carnaval des asphyxiés, initié par Ile-de-France environnement (IDFE fédère 370 associations), qui se déroulait hier après-midi à Paris.

Plusieurs dizaines de personnes étaient rassemblées pour dire « stop à la pollution en tous genres ». « Les conséquences sur les habitants sont considérables. En France, on compte 3 millions d’asthmatiques », insiste Michel Riottot, président d’IDFE. A Paris, cette pollution provient de deux sources : « La première est liée à la circulation automobile, la seconde, au chauffage résidentiel », détaille Michel Riottot.

Pour réduire ce « sale air » IDFE propose des solutions. « En attendant des voitures électriques moins polluantes, il faut utiliser le gaz naturel pour véhicules. C’est faisable rapidement, martèle Michel Riottot. Et il faut développer les réseaux de chaleur. C’est en cours mais ça ne va pas assez vite. »

Soudainement, un bruit retentit. « Vous entendrez cela toutes les douze minutes », prévient une manifestante au micro. La raison? « Chaque année, toutes les douze minutes, une personne meurt prématurément à cause de problèmes de pollution, notamment celle engendrée par les avions », assure le président d’IDFE. C’est justement le troisième point important évoqué hier. D’ailleurs, nombreux étaient les habitants du Val-d’Oise et les adhérents de l’association de défense des riverains de l’aéroport de Roissy (Advocnar) à avoir fait le déplacement. « Quand je suis arrivée à Montlignon, en 1986, il y avait un avion toutes les cinq minutes, maintenant il y en a trois par minute », déplore Kati. Son jardin, cette quadragénaire ne s’y rend quasiment plus. « Le bruit des avions nous empêche de tenir une discussion et il faut voir l’état de la table de jardin, pleine de particules noires », souffle-t-elle.

A quelques mètres de là, Christine chante des slogans à tue-tête. Puis, elle lâche : « Je suis là pour défendre mon cadre de vie. » Comme les manifestants rencontrés, elle aimerait « que les vols de nuit soient arrêtés. A Orly (NDLR : Val-de-Marne), c’est déjà le cas ». Tous souhaitent une réduction du trafic aérien pour « protéger la santé des citoyens, martèle Patrick Kruissel, membre de l’Advocnar. La loi de juillet 2010, votée dans le cadre du Grenelle II, permet de diminuer les vols en cas de pics de pollution, mais elle n’a jamais été appliquée. »

Maïram Guissé


01.02.2014 – Le Parisien

Ile-de-France Environnement appelle à manifester à Paris

« Le carnaval des asphyxiés » mobilise contre la pollution

«Chacun a le droit de vivre dans un environnement respectueux de sa santé » dit l’article 1 de la Charte de l’environnement, adossée à la Constitution. Pour défendre cette clause qu’il juge bafouée, le collectif Ile-de-France Environnement organise cet après-midi une grande manifestation sur la place du Trocadéro à Paris. De nombreuses associations devraient participer à cet événement baptisé « le Carnaval des asphyxiés ».

Ile-de-France Environnement, qui fédère au moins 370 associations, entend attirer l’attention des pouvoirs publics sur « la toxicité de l’air ambiant » et dénoncer « un problème de santé public avéré ».

Les textes votés dans le Grenelle 2 ne sont pas appliqués

Parmi les participants, l’Association de défense contre les nuisances aériennes (Advocnar) compte se mobiliser fortement. « Le trafic aérien participe à la pollution générale », explique Patric Kruissel membre de la structure basée dans le Val-d’Oise. « D’autant que les avions n’ont aucune contrainte, alors que pendant les pics de pollution, on demande aux automobilistes de réduire leur vitesse par exemple. » Pour rappel, un texte a été voté dans ce sens, dans le cadre du Grenelle 2, prévoyant une baisse du trafic aérien dans les contextes de pollution importante. Mais ce texte n’a jamais été appliqué.

L’Advocnar regrette la « non-prise en compte de la pollution chimique générée par le transport aérien en Ile-de-France. » Les avions consomment du diesel, souligne l’association en faisant allusion au problème des particules fines et des oxydes d’azote. L’Advocnar réclame plusieurs mesures pour protéger le cadre de vie des Franciliens : « un plafonnement du trafic aérien, des trajectoires épargnant les zones densément peuplées, le renouvellement accéléré des flottes pour des avions moins polluants et moins bruyants. »

L’association défend également, comme d’autres groupes tels le Cirena, « l’application généralisée de la descente continue ». Selon cette méthode, les avions approchent de l’aéroport en ligne droite, au lieu de décrire une large courbe, économisant ainsi du carburant et provoquant des nuisances sur une zone géographique plus restreinte.


01.02.2014 – Vidéo « Le Parisien »

Des associations de défense de l’environnement et des riverains des aéroports parisiens se sont regroupés sur la Place du Trocadéro (Paris) pour dénoncer la pollution atmosphérique en organisant un « carnaval des asphyxiés ».

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