PRÉVENTION ET RÉDUCTION DU BRUIT AÉRIEN AUTOUR DE ROISSY CDG :
LES ASSOCIATIONS NE VOTERONT PAS LE PROJET DE PPBE
NON CONFORME AUX TEXTES EUROPÉENS !

Les associations du collectif G.A.R.E. (Groupement Associations Roissy Environnement) dénoncent la faiblesse du prochain Plan de Protection du Bruit dans l’Environnement pour l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle (PPBE) qui portera sur la période 2022-2026. Ce projet de PPBE présenté par la Direction Générale de l’Aviation Civile qui doit être voté le 7 décembre ne reprend aucun des points essentiels portés par le G.A.R.E. et ne respecte pas les textes européens.

Pour ce qui est du précédent PPBE dont il faudrait tirer les leçons (2016-2021), la DGAC et ADP ne présentent aucune proposition ni aucun bilan. Cette non-prise en compte est d’autant plus inacceptable que la population exposée à un dépassement de la valeur-limite Lden 55 (indicateur annuel de niveau de bruit) a augmenté de 23 % entre 2013 et 2019 et que celle exposée la nuit a, elle, augmenté de 78 % dans la même période.

Mais plus grave encore pour le prochain PPBE, la DGAC, bien que dépendante du Ministère de la Transition écologique, se refuse à faire figurer un objectif de réduction du bruit alors même qu’il est rendu obligatoire par la législation UE et par le Code de l’Environnement.

Parmi les mesures proposées par le G.A.R.E. qui ne sont pas prises en compte par le futur PPBE, celles qui suivent sont essentielles pour améliorer la vie au quotidien et pour préserver la santé des 308 766 personnes situées dans les cartes stratégiques de bruit subissant un niveau de bruit supérieur à la limite Lden 55. Ces mesures sont d’autant plus nécessaires qu’elles concernent encore plus largement les 1,4 million de Franciliens survolés à un niveau supérieur aux recommandations de l’OMS :

  • Prise en compte des dernières valeurs-guide servant à évaluer les niveaux de bruit et préconisées par l’OMS en 2018
  • Plafonnement du trafic de Roissy à 500 000 mouvements annuels
  • Plafonnement du trafic nocturne à 30 000 mouvements annuels entre 22h et 6h du matin, à l’instar des aéroports de Francfort, Heathrow, Madrid…
  • Adoption d’un échéancier de réduction du trafic dans l’objectif d’aboutir à un couvre-feu entre 22h et 6h

Les associations ne sortent pas « de leur manche » les demandes qu’elles portent : ces dernières sont le résultat des études de l’ACNUSA (Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires), de l’étude DEBATS (Discussion sur les Effets du Bruit des Aéronefs Touchant la Santé) et la synthèse d’une centaine d’études et rapports. Ces analyses scientifiques constatent les conséquences avérées du bruit des avions sur les populations survolées : fatigue, stress, troubles du sommeil, accidents cardio- vasculaires, trouble de l’apprentissage…

Le G.A.R.E. souligne que le bruit, comme les gaz à effet de serre et la pollution de l’air, fait partie des nuisances causées par le trafic aérien. Economiquement elles représentent déjà 4 milliards d’euros de coût environnemental pour le seul aéroport de Roissy, somme que l’ensemble des contribuables doit supporter. Les milliers de riverains paient déjà les conséquences de cette gestion par une dégradation importante de leur santé, ce que les autorités ne peuvent plus ignorer.

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Signataires: