le trafic aérien encore une fois dédouané malgrès les engagements des pouvoirs publics

Saint Prix, le 10 mars 2014

COMMUNIQUE DE PRESSE

Nouveau pic de pollution en Ile-de-France :
le trafic aérien encore une fois dédouané malgré les engagements des pouvoirs publics

Comme en décembre dernier, les habitants d’Ile-de-France sont alertés depuis plusieurs jours sur un nouveau pic de pollution de l’air majeur. Une fois de plus, les valeurs limites réglementaires sont largement dépassées et notre santé est en danger.

Comme en décembre dernier, les cartes d’Airparif montrent que les concentrations les plus inquiétantes de polluants se situent juste autour des deux aéroports principaux de la région parisienne, Roissy CDG et Orly. Pourtant, en matière de pollution, on ne parle jamais des avions!

Or les polluants issus de la combustion du kérosène sont toxiques: oxydes d’azote (NOx), particules fines (PM) et composés organiques volatils (COV) continuent de tuer puisque la similitude du kérosène avec le gazole fait que la pollution des avions est identique à celle des moteurs diesel, mais aucune solution technique n’existe à ce jour pour réduire la pollution des réacteurs d’avion (filtre à particules, pot catalytique…).

Fin 2013, la pollution de l’air extérieur a été classée parmi les « cancérogènes certains » par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l’Organisation Mondiale de la Santé. Des mesures supplémentaires de prévention sanitaire ont logiquement été annoncées par les autorités françaises :

  • Le nouveau « Plan Cancer » présenté par François Hollande prévoit entre autres des mesures supplémentaires de « prévention renforcée » pour les populations
  • Le prochain « Plan National Santé Environnement 3 » qui sera adopté en 2014 se donne pour objectif d’améliorer la prévention du cancer par des « actions de réduction des expositions » aux polluants.

L’ADVOCNAR y voit une contradiction flagrante entre les paroles et les actes et renouvelle sa demande aux pouvoirs publics : la réduction du trafic aérien en cas de pic de pollution, qui est prévue par l’article 181 de la loi Grenelle II du 12 juillet 2010, mais n’a jamais été appliquée.

Des mesures de fond doivent également s’appliquer :

  • Plafonnement du trafic aérien en Île-de-France
  • Trajectoires épargnant les zones densément peuplées
  • Incitations efficaces conduisant au renouvellement accéléré des flottes

Pour crédibiliser l’action politique, les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités face aux lobbies aériens et tenir leurs engagements.


Le communiqué en pdf