COMMUNIQUÉ DE PRESSE

En ce jour de clôture de la consultation publique sur le Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) de Roissy CDG, associations et élus sont unanimes : ce plan est une coquille vide. Pire, il pourrait conduire à une forte aggravation de la pollution sonore car il mentionne une possible augmentation du trafic équivalente de ce que prévoyait le Terminal 4, un projet pourtant abandonné par le gouvernement. Ils demandent une révision du PPBE intégrant une suppression de ces prévisions de croissance, un plafonnement du trafic, un couvre-feu et de vraies actions de réduction du bruit. Des mesures efficaces contre le bruit, mais aussi pour le climat.

Associations et élus sont vent debout. Alors que se clôt la consultation du public sur le PPBE de l’aéroport de Roissy, ils ont massivement déposé des avis contre ce PPBE qui, contrairement à ce que stipule la loi, ne contient aucune mesure efficace permettant de réduire l’exposition au bruit des riverains, et pourrait même fortement aggraver la situation en ouvrant la porte à une augmentation du trafic de près de 40% par rapport au niveau de 2019. Le 20 janvier, jour d’ouverture de la consultation publique, associations et élus s’étaient déjà rassemblés devant la préfecture du Val d’Oise pour dénoncer ce plan et rencontrer le préfet du Val d’Oise, qui n’avait pas donné suite.

Après un avis défavorable de la Commission Consultative de l’environnement de Paris-Charles de Gaulle, dont il n’a pas été tenu compte, une vingtaine d’associations a déposé un avis s’opposant à la validation du PPBE dans le cadre de la consultation publique. C’est aussi le cas d’un grand nombre de collectivités franciliennes (Asnières-sur-Oise, Bouffémont, Chaumontel, Deuil-la-Barre, Eaubonne, Ecouen, Epinay-sur-Seine, Ermont, Franconville, Gennevilliers, Gonesse, Mitry-Mory, Oissery, Pierrefitte, Saint-Prix, Stains, Soisy-sous-Montmorency, Villaines-sous-Bois, Montmorency…) ainsi que des communautés d’agglomération Plaine commune et Val Parisis et de la Métropole du Grand Paris, englobant plus d’une centaine de communes.

A cela s’ajoute un avis négatif de l’ACNUSA, autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires, considérant que ce plan se borne à recenser les actions déjà engagées ou prévues au titre de la lutte contre les nuisances sonores et qu’il ne précise pas les objectifs de réduction du bruit dans les zones exposées.

Actuellement, 1, 4 million de franciliens sont déjà exposés à un niveau de bruit supérieur à celui recommandé par l’OMS[1], et jusqu’à 3 années de vie en bonne santé sont perdues sous les couloirs aériens de l’aéroport[2].

Unanimement, associations et élus demandent les modifications suivantes :

  • La suppression de la prévision de hausse de trafic de 180 000 mouvements
  • L’instauration d’un plafonnement à 500 000 mouvements annuels (soit le trafic de 2019).
  • Un plafonnement du trafic nocturne à 30 000 mouvements annuels entre 22h et 6h (la moitié du trafic de 2019), un niveau comparable aux autres grands aéroports européens, pour tendre progressivement vers un couvre-feu.
  • L’interdiction d’une catégorie d’avions bruyants la nuit (dont la marge acoustique est comprise entre 10 et 13 EPNdB)
  • L’utilisation des seuils d’exposition au bruit recommandés par l’OMS.

Associations signataires :


[1] noise-guidelines-exec-sum-fre.pdf (who.int)

[2] https://tinyurl.com/3tmkww2e


Lire le communiqué de presse

Lire l’avis des associations sur le projet de PPBE de Roissy CDG

Ce mardi 22 mars, une délégation d’associations de défense des riverains et de l’environnement et un collectif d’élus ont déposé en préfecture de Cergy un AVIS DÉFAVORABLE sur le projet de PPBE de Roissy CDG