Les pollutions sonores et chimiques des aérodromes sont reconnues par les divers organismes sanitaires nationaux et mondiaux comme des facteurs majeurs de l’augmentation des maladies respiratoires, cardio-vasculaires, des troubles digestifs, rénaux et nerveux. En 2018, l’OMS a d’ailleurs durci ses préconisations visant la réduction du bruit aérien nocturne et diurne. Le bruit et la pollution de l’air tuent. Les résultats de l’enquête épidémiologique française DEBATS (2020) confirment grandement les effets néfastes du bruit sur la santé.

Par ailleurs, l’activité aérienne participe tant au réchauffement climatique, qu’à la pollution de l’atmosphère, par l’émission de NOx, de particules fines et ultra fines très néfastes pour la santé.

Enfin, nos associations constatent que la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) continue à privilégier la croissance du volume de trafic des aéroports commerciaux et la multiplication des usages de l’aérien sur les aérodromes, au détriment de l’environnement et des populations riveraines. Les pouvoirs publics doivent donc rééquilibrer leur approche en encadrant les prérogatives de la DGAC et en prescrivant qu’elle travaille au niveau central avec les autres directions, notamment celles de la Santé, de l’Environnement et de l’Aménagement durable du territoire.

Nous souhaitons connaitre la position des candidat.e.s aux législatives dans ce domaine qui concerne les droits fondamentaux de nos concitoyens à la santé et à un environnement préservé.

  1. Avez-vous connaissance de l’ampleur de l’impact négatif du trafic aérien et de ses usages de toutes sortes sur le climat et la santé des populations survolées aux altitudes les plus basses ?
  2. Pour préserver la santé des riverains, le plafonnement du nombre de mouvements ainsi que l’instauration de couvre-feux nocturnes et des limitations horaires sont des dispositions réglementaires  possibles, mais combattues en France par le monde de l’aérien et  trop rarement mises en œuvre. Êtes-vous favorable à ces mesures et à leur développement sur tous les aéroports, aérodromes et héliports français quelle que soit leur taille ?
  3. Êtes-vous pour ou contre les décisions et projets qui permettent la croissance du trafic passagers ou fret sur les aérodromes commerciaux français ainsi que l’augmentation et l’accueil de nouvelles activités, sans contrôle ni limites sur les aérodromes d’aviation générale ?
  4. Défendrez-vous la mise sous tutelle ministérielle réelle et pratique de la DGAC et son cantonnement aux seules questions de sécurité et de normes aériennes pour que les questions environnementales soient enfin indépendantes des intérêts du seul monde de l’aérien ?
  5. En plus des pratiques incontrôlées de l’aviation légère, des avions d’affaires, des hélicoptères et des ULM, etc…le développement des drones de livraison et des taxis volants est un nouveau danger en zone urbaine pour les populations survolées ; soutiendrez-vous l’instauration d’une réglementation environnementale exigeante pouvant aboutir à des interdictions spécifiques ?