Le 13 mai 2025

Développement de Roissy CDG – Les associations accusent :
“Un projet à contresens de la protection de la santé et du climat”

ADP a ouvert une concertation publique du 8 avril au 8 juillet 2025 sur le projet de développement de l’aéroport de Roissy CDG. La concertation débute mal, la localisation des réunions évite les zones de populations survolées les plus denses !

Ce projet traduit une volonté d’augmenter le trafic aérien en Ile-de-France :
+ 19 % de trafic en nombre de mouvements d’avions en 2050, soit 592 000 avions contre 505 000 en 2019

Il aura des conséquences désastreuses sur le climat, la pollution de l’air et les nuisances sonores, donc sur la santé des Franciliens. Aujourd’hui, 2,2 millions d’entre eux (réf. ANSES et BRUITPARIF) sont déjà exposés à des niveaux de bruit aérien supérieurs aux lignes directrices de l’OMS, dont 1,4 million par l’aéroport de Roissy CDG. La santé est un droit, elle ne peut pas être négociée au prétexte d’un avantage concurrentiel sur d’autres aéroports. Les associations signataires accusent ADP de porter un projet mortifère avec la complaisance de l’Etat.

Les associations signataires accusent ADP de continuer à dégrader la santé des Franciliens en augmentant le trafic, ce qui annule largement le bénéfice du renouvellement des flottes avec des avions moins bruyants.

Les associations signataires accusent ADP d’augmenter les nuisances sonores par un bruit encore plus répétitif.

Les associations signataires accusent ADP de minimiser les effets nuisibles pour la santé des personnes les plus exposées à ce jour : 104 345 personnes hautement gênées au lieu de 299 000, 28 906 personnes hautement troublées dans leur sommeil au lieu de 129 000.

Les associations signataires accusent ADP d’ignorer les directives européennes qui demandent de ne pas générer de nouveau bruit supérieur aux lignes directrices de l’OMS.

Les associations signataires accusent ADP d’ignorer la charte de l’environnement adossée à la constitution française.

Les associations signatairesaccusent ADP d’ignorer la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

Les associations signataires accusent ADP de continuer à augmenter l’exposition des grandes villes proches aux particules fines et ultrafines. L’utilisation massive de Carburants d’Aviation « Durables » et d’hydrogène, qui pourraient réduire les émissions, n’est pas pour demain.

Les associations signataires accusent ADP de continuer à augmenter les émissions d’oxydes d’azote du transport aérien. L’utilisation annoncée de Carburants d’Aviation « Durables » n’est pas en mesure de les réduire et celle de l’hydrogène, qui aurait des effets limités, reste hypothétique.  

Les associations signataires accusent ADP de continuer à augmenter les émissions de gaz à effet de serre. L’utilisation annoncée des Carburants d’Aviation « Durables » et de l’hydrogène ne peut pas à la fois réduire les émissions actuelles et compenser la hausse de trafic annoncée.

En conséquence les associations signataires exigent d’ADP l’annulation de ce projet et la mise en place d’un couvre-feu de 8 heures consécutives, de 22h00 à 6h00, et d’un plafonnement à 440 000 mouvements annuels. Elles demandent à l’Etat de faire respecter la loi et d’assurer son rôle de protection de la population en faisant appliquer cette exigence.

Associations signataires :

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